L'HISTOIRE DE LEFEBVRE

Dans cette page, on retrace brièvement l’histoire de la municipalité et on présente quelques données statistiques tirées de l’inventaire architectural réalisé en 2009. On peut également y indiquer les différentes actions de la municipalité en matière de patrimoine.

Érection canonique :

11 février 1922

Érection civile :

17 juillet 1922

Population :

979 personnes (2023)

Origine du nom :

La municipalité a reçu ce nom en l’honneur de J.-Alcide Lefebvre, premier curé de la paroisse. Sainte Jeanne d’Arc est choisie comme patronne puisque sa canonisation correspond à l’année 1920 où la fondation de la paroisse est acceptée par l’évêché1.

Au début du 20e siècle, plusieurs individus se sont installés entre les municipalités de L’Avenir, de Durham-Sud et de Wickham2. La concentration de population est assez significative puisque la municipalité de Lefebvre est créée en 1922.

Le site pour l’emplacement de l’église est choisi le 2 avril 1922. Par la suite, l’architecte Louis Caron et l’entrepreneur J.-A. Nadeau sont désignés pour mener à terme les travaux de construction du temple religieux3. L’église est propriété de la municipalité depuis 2011, on l’utilise entre autres, comme bilbiothèque municipale.

Plusieurs écoles existent avant même la création de Lefebvre et on les retrouve principalement à proximité de la frontière avec la municipalité de Durham-Sud. Parmi ces écoles, il y en a une anglaise et une « dissidente ». Lefebvre étant érigé plus tardivement, les écoles existant auparavant sont sous la juridiction des municipalités avoisinantes. Il faut attendre jusqu’en 1954 avant que la municipalité de Lefebvre demande une école centrale sur son territoire. La construction de cette école est confiée à Urbain Houle de Drummondville pour la somme de 45 195$. L’agglomération de Danby a aussi son école menée par des institutrices laïques. Cette école est reconstruite vers 1936 avant de fermer ses portes en 19584.

Le chemin de fer a déjà desservi le secteur de Danby. Il y a eu une gare et deux trains de passagers qui ont effectué des allers-retours à Montréal quotidiennement. La gare de Danby est fermée dès 1961 et elle est démolie trois ans plus tard5.

Avant la fondation de Lefebvre, des exploitants forestiers détiennent plusieurs lots surtout dans les 11e et 12e rangs de Wickham. Les années suivantes et les débuts de la municipalité sont marqués par la période d’après-guerre, difficile sur le plan économique. Plusieurs résidants de Lefebvre pratiquent l’agriculture mais ils ne possèdent pas un nombre suffisant d’animaux afin de subvenir à leurs besoins. Il est donc nécessaire d’avoir une source de revenus complémentaires. Par exemple, certains travaillent sur le chemin de fer alors que d’autres œuvrent dans l’industrie du bois. L’industrie laitière a aussi prospéré notamment avec l’aide du chemin de fer qui favorise la vente des bidons de lait et leur expédition. Une fromagerie est aussi créée à Lefebvre mais elle est réduite en cendres lors d’un incendie en 19276.

Certains cultivateurs ont défriché davantage leur lot afin d’obtenir une plus grande portion de terres cultivables. De nos jours, la plupart des fermes sont orientées vers la production laitière et bovine7, alors qu’une autre partie de la population a trouvé son gagne-pain dans les usines des villes environnantes.

L’agglomération du village s’est regroupée autour de l’église et du magasin général de Ludovic Lamontagne. Il y a eu un autre magasin situé en face de l’église mais il est ravagé par un incendie en juillet 1962. On retrouve aussi à ses côtés le magasin d’Arthur Boisvert qui vend des portes et des châssis avant 1969. La salle publique est utilisée comme local de la Caisse Populaire et une autre section sert pour l’artisanat de l’Association Féminine d’Éducation et d’Action Sociale (AFÉAS)8.

Joseph Tessier était le maître de poste au village lors de l’ouverture du bureau. Le local du bureau de poste est déménagé à quelques reprises en passant par le magasin et ensuite par la résidence de Mlle Berthe Roberge avant de terminer au local de la Caisse Populaire. Maintenant que ce bureau est fermé, les gens de Lefebvre doivent recourir aux services de bureau de poste de Durham Sud9.

Cet ancien hameau du rang 12 est maintenant un village fantôme en raison du feu qui l’a détruit en 1888. Il n’a fallu que deux heures pour réduire à néant les magasins, le moulin à scie, le bois de marchandise, les deux églises protestantes (congrégationaliste et anglicane) les ateliers et les maisons. Peu de résidences sont reconstruites. Ce village possède sa station de chemin de fer du Canadien National et cette station est restée en fonction même après l’incendie10.

L’industrie forestière est active à Danby. En fait, Emmanuel Boisvert d’Ulverton a convaincu Frank McCrea de déménager sa scierie à Danby en 1906. Cette scierie est dirigée par trois générations successives de Boisvert. En plus de scier du bois, on fabrique des boîtes à beurre, du bois pour les planchers, du bardeau de cèdre, et des lattes. L’entreprise est détruite à deux reprises par les incendies de 1940 et de 1953. À la suite du dernier incendie, le moulin devient portatif pendant quelques années avant de revenir s’installer définitivement sur son ancien site jusqu’en 1965, année qui coïncide avec la mort du dernier propriétaire Eugène Boisvert11.

La Municipalité de Lefebvre offre un service de bibliothèque dans l’église du village qu’elle a acquise pour la transformer en lieu communautaire.

Pour en savoir davantage sur cette municipalité, il suffit de cliquer ici.

PATRIMOINE

Voici quelques statistiques tirées de l’inventaire architectural de la MRC.

Type et nombre de biens répertoriés

Répartition selon le type de bien répertorié à Lefebvre

Bâtiment principal

Bâtiment secondaire

Cimetière

Croix de chemin

Paysage et point de vue

Pont

39

10

1

5

1

0

 

Une cote12 est attribuée à chaque bâtiment principal et elle tient compte de l’intérêt architectural, patrimonial, culturel et historique du bâtiment.

Répartition selon la cote attribuée aux bâtiments principaux

 

Lefebvre

MRC

Cote

Nombre

%

%

CC

17

37 %

44 %

C

12

26 %

19 %

CR

5

11 %

10 %

BN

2

4 %

8 %

B

1

2 %

2 %

D

1

2 %

0 %

L’année de construction est une information souvent difficile à obtenir parce que peu documentée au fils du temps. Nous avons donc indiqué, le cas échéant, une date approximative selon l’état actuel du bâtiment.

Répartition selon la date de construction

 

Lefebvre

MRC

Période

Nombre

%

%

1851-1900

21

42 %

57,7 %

1901-1950

8

16 %

35,5 %

1800-1850

3

6 %

5, 3%

1951 et +

1

2 %

1,5 %

En ce qui concerne la description stylistique, 23 styles ont été pré-identifiés. Ce sont des styles reliés essentiellement à l’architecture traditionnelle que l’on retrouve principalement en milieu rural. Lorsqu’un bâtiment mélange plusieurs styles et qu’il est difficile de l’associer à un style particulier, nous avons utilisé la catégorie « Autre ».

Répartition selon le style architectural

 

Lefebvre

MRC

Style

Nombre

%

%

Vernaculaire américain

11

24 %

18 %

Maison de colonisation

11

24 %

18 %

Autre

6

13 %

13 %

Maison à lucarne-pignon

5

11 %

13 %

Québécois (Régency)

2

4 %

3 %

Vernaculaire boîte carrée

2

4 %

4 %

Commercial utilitaire

2

4 %

2 %

Il est possible de consulter la section Inventaire architectural de la MRC pour accéder au module de recherche qui permet d’en savoir davantage sur certains biens patrimoniaux répertoriés dans cette municipalité.

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1 Hormisdas Magnan, « Dictionnaire historique et géographique des paroisses, missions et municipalités de la Paroisse de Québec », [En ligne] https://www.nosracines.ca/f/page.aspx?id=345229, 1925, Arthabaska, p. 478, page consultée le 20 mars 2009.

2 Thérèse Bégin, Si mon comté m’était conté, Les Éditions Gilles Allard inc., octobre 1994,p. 46.

3 Inventaire des lieux de culte du Québec, « Église Sainte-Jeanne-d’Arc », [En ligne] https://www.lieuxdeculte.qc.ca/fiche.php?LIEU_CULTE_ID=76365, Fondation du patrimoine religieux du Québec, Mise à jour en 2006, page consultée le 20 mars 2009 et Julia Boisvert-Moreau, « Aperçu historique de la paroisse Ste-Jeanne d’arc de Lefebvre 1922-1972 », [En ligne] https://www.famillesbonin.com/Lefebvre/lefebvre-50.htm, page consultée le 20 mars 2009.

4 J. Boisvert-Moreau, « Aperçu historique … », [En ligne] https://www.famillesbonin.com/Lefebvre/lefebvre-50.htm, page consultée le 20 mars 2009 et Refonte cadastrale de 1895, Bureau de la Publicité et des Droits.

5Carte topographique de 1950, 31-H-09, Department of National Defence et J. Boisvert-Moreau, « Aperçu historique … », [En ligne] https://www.famillesbonin.com/Lefebvre/lefebvre-50.htm, page consultée le 20 mars 2009.

6 Carte topographique de 1950, 31-H-09, Department of National Defence et J. Boisvert-Moreau, « Aperçu historique … », [En ligne] https://www.famillesbonin.com/Lefebvre/lefebvre-50.htm, page consultée le 20 mars 2009.

7T. Bégin, Si mon comté…, p. 47.

8J. Boisvert-Moreau, « Aperçu historique … », [En ligne] https://www.famillesbonin.com/Lefebvre/lefebvre-50.htm, page consultée le 20 mars 2009.

9J. Boisvert-Moreau, « Aperçu historique … », [En ligne] https://www.famillesbonin.com/Lefebvre/lefebvre-50.htm, page consultée le 20 mars 2009.

10J. Boisvert-Moreau, « Aperçu historique … », [En ligne] https://www.famillesbonin.com/Lefebvre/lefebvre-50.htm, page consultée le 20 mars 2009 et Joseph-Charles Saint-Amant, Un coin des Cantons de l’Est, Drummondville, La Parole, 1932, p. 485.

11 Comité de l’album, Durham-Sud 1865-1990, Sherbrooke, Éditions Louis Bilodeau & Fils Ltée, 1990, p. 52 et J. Boisvert-Moreau, « Aperçu historique … », [En ligne] https://www.famillesbonin.com/Lefebvre/lefebvre-50.htm, page consultée le 20 mars 2009.

12 Signification des cotes :

A : Intérêt patrimonial exceptionnel reconnu

AA : Intérêt patrimonial exceptionnel

B : État très proche de l’original, intérêt historique et/ou culturel

BB : État très proche de l’original, sans intérêt historique et/ou culturel

BN : État très proche de l’original, sans intérêt architectural

C : Ayant subi des altérations mineures, mais modèle original identifiable

CC : Ayant subi des altérations majeures, mais modèle original identifiable

CR : Ayant subi des altérations majeures, sans respecter le caractère original

D : En rupture (ne respecte pas l’environnement architectural) à conserver

E : En rupture (ne respecte pas l’environnement architectural) à recycler