L'HISTOIRE DE SAINT-EUGÈNE

Dans cette page, on retrace brièvement l’histoire de la municipalité et on présente quelques données statistiques tirées de l’inventaire architectural réalisé en 2009. On peut également y indiquer les différentes actions de la municipalité en matière de patrimoine.

Érection canonique :

22 novembre 1878

Érection civile :

31 octobre 1879

Population :

1198 personnes (2023)

Origine du nom :

Le curé Kérouack a souhaité voir la nouvelle paroisse sous le patronage de saint Eugène1.

L’établissement des premiers colons s’est effectué dès 1831 et principalement sur trois fronts. D’une part, certains colons provenant de Drummondville et de Saint-Germain ont choisi de défricher le côté est, sur le 11e rang et sur le chemin de Saint-Hyacinthe. On peut y dénombrer une dizaine de familles pratiquant l’agriculture et la vente de la potasse au milieu du 19e siècle. D’autre part, le deuxième front de colonisation s’est formé au sud-ouest du territoire où la famille Brodeur a concédé plusieurs lots lui appartenant à partir de 1833. À l’origine, les lots du rang Brodeur sont utilisés pour leurs ressources forestières. Le défrichement des terres et la colonisation se sont effectués plus lentement sur cette portion de territoire puisqu’on y compte seulement 37 résidants en 18742. Enfin, le troisième front représente le plus important mouvement de colonisation et il est situé à proximité de la frontière avec Saint-Guillaume d’Upton. D’autres lots servent principalement au commerce du bois puisque dès 1854, des Américains ont acheté ces terres réparties sur plusieurs rangs et ils y ont installé un moulin à scie3. Le territoire formant Saint-Eugène est détaché de la municipalité de Saint-Germain.

Parmi les pionniers, on retrouve la famille de Jérémie Rondeau, originaire de Berthier. Jérémie Rondeau a été le premier marchand général du village. Il a également occupé les fonctions d’inspecteur de voirie, de maître de poste (1879-1888), de commissaire d’école et même de président de la commission scolaire avant son départ pour Woonsocket, aux États-Unis, en 1892. Jérémie Rondeau a entraîné la venue d’autres familles ayant le même patronyme sur le territoire. Au moins 42 couples de Rondeau ont vécu à Saint-Eugène. D’autres pionniers ont laissé leur marque dans la municipalité, notamment Michel Larose (1839-1924), de Saint-Bruno, qui s’est installé sur le chemin de Saint-Hyacinthe ou Amable Archambault, de Maskinongé, qui a résidé sur le rang de l’église4.

En 1878, les francs-tenanciers de Saint-Eugène ont acheté la chapelle de Saint-André d’Acton au coût de 100$ pour la déménager sur le lot 18 du 13e rang. Après quelques travaux de restauration, une première messe est célébrée en 18795. La contribution des paroisses avoisinantes a permis de terminer l’église en y installant une cloche ainsi qu’un mobilier adéquat, ce qui est plutôt difficile en période de crise économique. Le presbytère est même construit en 1880 malgré la précarité financière. L’augmentation de la population n’a pas suffit à combler les manques à gagner pour assurer la réfection de l’église. L’abbé Forcier a donc tenté d’agrandir le territoire de la paroisse en 1885. Plusieurs colons ont signé des pétitions pour démontrer leur accord ou leur désaccord avec le projet. Le curé Forcier a remporté cette longue bataille grâce à l’appui d’une majorité de résidants d’une section du chemin de Saint-Hyacinthe. L’annexion s’est donc réalisée du côté nord-est en 18916.

La population grandissante et le manque d’espace ont engendré la construction d’une nouvelle église en 1906. L’architecte Louis Caron est chargé de mener ce projet à terme. Le manque de ressources financières incite les paroissiens à réutiliser les meubles de la première église et à terminer les finitions du nouveau temple religieux seulement vers 1912-1913. Le maître-autel de l’église attitre l’attention puisqu’il a été conçu en 1747. Ce joyau est parvenu dans la paroisse en 1883 après avoir été transporté de l’église de Saint-Zéphirin-de-Courval à celle de Saint-Eugène. Ce maître-autel est une reproduction de celui utilisé dans la première et la deuxième église de Longueuil. L’œuvre d’art originale se trouve maintenant exposée à la Galerie Nationale à Ottawa depuis 1968. La paternité de ces deux œuvres est attribuée à Paul Jourdain dit Labrosse, un sculpteur renommé de Montréal. Le maître-autel de Saint-Eugène est classé bien culturel lors des célébrations du 100e anniversaire de la municipalité en 19797.

Une école est établie depuis au moins 1876 dans les environs du « Moulin à feu ». En 1895, on en dénombre au moins six sur le territoire. Malgré un nombre considérable d’écoles à Saint-Eugène, le manque de moyens financiers conduit les commissaires à embaucher plusieurs institutrices sans brevet et qui reçoivent un salaire moindre. Les résidants sont aussi peu enclins à payer leurs taxes scolaires et plusieurs enfants quittent l’école vers 10 ou 12 ans afin d’aider aux travaux de la ferme8.

Au village, la seconde école est injustement appelée « couvent » après l’arrivée des religieuses. En 1964, le village s’est doté d’une école centrale afin de regrouper les élèves et de prodiguer une meilleure qualité d’enseignement9.

Dans les années 1875, les résidants du canton de Grantham doivent payer pour un chemin de fer qui ne circule pas encore à Saint-Eugène. La compagnie Drummond County Railway Co. a construit plusieurs voies ferrées autour des années 1885-1890 pour « rejoindre la ligne du Grand Trunk Railway ». Ce tronçon passant sur le territoire de Saint-Eugène, on propose aux édiles de faire dévier la ligne afin qu’elle frôle le village moyennant une somme démesurée d’argent. Les ressources financières étant limitées, les dirigeants de Saint-Eugène sont dans l’obligation de décliner l’offre. En 1891, le chemin de fer passe donc à trois milles du village et on installe un entrepôt servant de gare à proximité10. Plusieurs bénéfices sont tout de même retirés grâce au passage de la voie ferrée dans les environs du village.

Au fil du temps, cette ligne a pris de l’importance puisque la Drummond County Railway rejoint l’Intercolonial et se rend à Montréal. En 1899, l’Intercolonial achète la ligne qui devient plus tard le Canadien National. Les marchandises et les passagers circulent en plus grand nombre à Saint-Eugène. Un hôtel est même construit vers 1904 ainsi qu’une grande gare à trois étages vers 1909-1910. La voie ferrée et la gare sont toujours présentes en 193811.

Le système routier s’est amélioré dès 1890. Le 11e rang, le rang de l’église, le chemin de Saint-Hyacinthe et le rang Brodeur sont désormais carrossables. Il est important d’acheminer le lait à la fromagerie et à la beurrerie du village dans les plus brefs délais et tout dépend de la qualité du système routier. Les routes sont encore mieux entretenues avec l’apparition de l’automobile. L’accès à la ville est maintenant facilité et plusieurs résidants de Saint-Eugène choisissent de s’y établir afin de travailler dans les usines12.

Le commerce du bois a occupé une place importante avant même la fondation de Saint-Eugène. Le moulin de Samuel Clark et Edwin L. Meighs est situé sur le lot 27 du 13e rang à proximité du ruisseau aux Foins. Les terres environnantes s’avèrent riches en pins et en pruches. Les emplois générés par le moulin attirent plusieurs colons provenant de Saint-Guillaume, Sorel, Saint-Aimé, Yamachiche, Saint-François-du-Lac et de Berthier. Ce commerce prospère engage 75 hommes et produit l’équivalent de 1 800 000 mètres de bois pour une somme de 60 320$ en 1861. Cependant, l’augmentation des tarifs douaniers et la baisse de la demande entraînent la vente du moulin à Isaac Wilson de Saint-Germain. Cet entrepreneur a maintenu ce qui fut appelé le « Moulin à feu », ou plus tard « Empire Mills », jusqu’en 1882 même si la demande de bois décline13. La dénomination « Moulin à feu » se retrouve dans les cahiers de prône des curés de Saint-Guillaume d’Upton pendant qu’ils desservent le territoire de Saint-Eugène. Ils appellent les résidants de la région les gens du « Moulin à feu ». On utilise la sciure comme combustible pour obtenir la vapeur et actionner le moulin. Toutefois, ce combustible crée possiblement des étincelles qui sortent par la cheminée. De fait, l’abondance de fumée qui sort par le tuyau et l’odeur de feu qui l’accompagne expliquent sans doute l’appellation de « Moulin à feu »14. Un moulin à moudre a aussi été installé près du moulin à scie ainsi qu’une entreprise de portes et de châssis en 190215.

La chute de l’industrie forestière a conduit les gens de Saint-Eugène à se tourner progressivement vers l’agriculture. En 1871, on dénombre une vingtaine de cultivateurs contre une quarantaine de journaliers. La situation est renversée en 1881 et l’agriculture se retrouve de nouveau à la base de l’économie. Les gens essaient d’être autosuffisants en raison de l’accès difficile au marché. En 1921, 85% des terres sont déjà défrichées et une proportion de 60% est utilisée pour la culture. La production de lait a également gagné en popularité. Une fromagerie est bâtie en 189216.

Plusieurs colons ont aussi choisi de s’éloigner afin de gagner les revenus nécessaires pour l’achat de leur terre. À l’été, certains travaillent aux briqueteries de Saint-François-du- Lac et de Yamaska alors que d’autres se rendent aux États-Unis et œuvrent dans l’industrie du textile ou de la chaussure. L’hiver, les chantiers de bois attirent les travailleurs même si certains sont aussi éloignés que Bytown (ancien nom de la ville d’Ottawa). Cette ville est alors la capitale mondiale du bois d’œuvre17.

L’importance de l’agriculture a décliné à Saint-Eugène quand une majorité de travailleurs se sont tournés vers le travail industriel concentré principalement dans les villes environnantes : Drummondville, Saint-Hyacinthe et Montréal18.

Dans les années 1918, on peut trouver un pont en maçonnerie, un bureau de poste, une ligne de télégraphe et de téléphone et un forgeron au village. La beurrerie Messier s’est aussi installée au village à la fin de 1930 et ce, jusqu’en 196019.

Le célèbre boxeur Lou Brouillard est né à Saint-Eugène le 23 mai 1911. Il a émigré aux États-Unis et il a débuté sa carrière de boxeur à Worchester au Massachusetts. Ce sportif est devenu professionnel en 1928. Il a réussi 11 « knockouts » au cours de ses 14 premières victoires. Le 23 octobre 1931, il a obtenu le titre mondial chez les mi-moyens. Toutefois, Lou Brouillard a perdu ce titre en janvier 1932 et il n’a jamais réussi à le remporter à nouveau. Il a quitté le monde de la boxe en 1940 et il est décédé le 14 septembre 1984 à Tauton au Massachusetts. Lou Brouillard a gagné 108 combats et il en a perdu 2921.

Pour en savoir davantage sur cette municipalité, il suffit de consulter le www.saint-eugene.ca.

 

PATRIMOINE

Voici quelques statistiques tirées de l’inventaire architectural de la MRC.

Type et nombre de biens répertoriés

Répartition selon le type de bien répertorié à Saint-Eugène

Bâtiment principal

Bâtiment secondaire

Cimetière

Croix de chemin

Paysage et point de vue

Pont

53

16

1

1

0

0

 

Une cote22 est attribuée à chaque bâtiment principal et elle tient compte de l’intérêt architectural, patrimonial, culturel et historique du bâtiment.

Répartition selon la cote attribuée aux bâtiments principaux

 

Saint-Eugène

MRC

Cote

Nombre

%

%

CC

29

53 %

44 %

C

12

22 %

19 %

CR

4

7 %

10 %

BN

2

4 %

8 %

BB

2

4 %

2 %

B

1

2 %

2 %

 

L’année de construction est une information souvent difficile à obtenir parce que peu documentée au fils du temps. Nous avons donc indiqué, le cas échéant, une date approximative selon l’état actuel du bâtiment.

Répartition selon la date de construction

 

Saint-Eugène

MRC

Période

Nombre

%

%

1851-1900

27

51 %

57,7 %

1901-1950

24

45 %

35,5 %

1800-1850

2

4 %

5, 3%

1951 et +

0

0 %

1,5 %

 

En ce qui concerne la description stylistique, 23 styles différents ont été pré-identifiés. Ce sont des styles reliés essentiellement à l’architecture traditionnelle que l’on retrouve principalement en milieu rural. Lorsqu’un bâtiment mélange plusieurs styles et qu’il est difficile de l’associer à un style particulier, nous avons utilisé la catégorie « Autre ».

Répartition selon le style architectural

 

Saint-Eugène

MRC

Style

Nombre

%

%

Maison à lucarne-pignon

13

24 %

13 %

Vernaculaire américain

12

22 %

18 %

Maison de colonisation

9

16 %

18 %

Courant cubique

6

11 %

4 %

Autre

4

7 %

13 %

Maison à mansarde

3

5 %

4 %

Québécois (Regency)

2

4 %

3 %

Renouveau classique

2

4 %

1 %

Boomtown

1

2 %

1 %

Second Empire

1

2 %

1 %

 

Il est possible de consulter la section Inventaire architectural de la MRC pour accéder au module de recherche qui permet d’en savoir davantage sur certains biens patrimoniaux répertoriés dans cette municipalité.

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1 Yves Beauregard, Bâtir un village au Québec. Saint-Eugène-de-Grantham, Montréal, Éditions Libre Expression, 1981, p. 38.

2 Archives du Séminaire de Nicolet, Fonds Arthur Bergeron, prêtre. « Rôle d’évaluation du township de Grantham » et Cartable de Saint-Germain de Grantham, Document no 27-E, pétition des habitants du lot Brodeur pour être annexé au diocèse de Trois-Rivières (5 novembre 1874) dans Y. Beauregard, Bâtir un village…, p. 26.

3 Bureau d’enregistrement du comté de Drummond, Acte B-5-648-2683 passé le 27 avril 1854 entre l’honorable Robert Jones du comté de Rouville et Samuel Clark. Wead et Edwin L. Meighs, de Malone, Trinckler county, États-Unis dans Y. Beauregard, Bâtir un village…, p. 26.

4 Clément Rondeau, « Jérémie Rondeau 1836-1905 », Fonds d’archives Clément Rondeau, Société d’histoire de Drummond, Entrevue avec M. Clément Rondeau, 6 février 2009 et Y. Beauregard, Bâtir un village…, p. 50-51.

5 Archives de la Fabrique de Saint-Eugène, Cahier de documents à conserver, p. 1 dans Y. Beauregard, Bâtir un village…, p. 38 et Archives de la Fabrique de Saint-Guillaume, Cahier du Prône, 1878, Noël-Rituel des Rois dans Y. Beauregard, Bâtir un village…, p. 39.

6 Archives nationales du Québec, Section archives officielles, Dossier relatif à l’annexion d’une partie du canton de Grantham pour l’année mil huit cent quatre-vingt-huit (11 mars 1888) et approuvé le 16 mars 1888 par Elphège Gravel, évêque de Nicolet dans Y. Beauregard, Bâtir un village…, p. 44 et Y. Beauregard, Bâtir un village…, p. 40.

7 Clément Rondeau, Chronologie, Fonds d’archives Clément Rondeau, Société d’histoire de Drummond, Gouvernement du Québec. Ministère des Affaires culturelles. Classement d’un bien culturel. Tabernacle du maître-autel de l’église de St-Eugène de Grantham, 14 septembre 1979 et Livres de comptes et dépenses de la Fabrique, 1879-1978 dans Y. Beauregard, Bâtir un village…, p. 97-98.

8 Archives de la Fabrique de Saint-Guillaume d’Upton, Livre du Prône, 1876 dans Y. Beauregard, Bâtir un village…, p. 49, Refonte cadastrale de 1895, Bureau de la Publicité et des Droits et Y. Beauregard, Bâtir un village…, p. 52-53.

9 Y. Beauregard, Bâtir un village…, p. 103 et 163.

10 Y. Beauregard, Bâtir un village…, p. 91-92.

11 Carte topographique de 1938, Department of National Defence, cote 612cbaC, doc. no 31156012339282 et Y. Beauregard, Bâtir un village…, p. 93.

12 Y. Beauregard, Bâtir un village…, p. 93-94.

13 Y. Beauregard, Bâtir un village…, p. 27, 29 et 30.

14 Correspondance avec Clément Rondeau, 14 avril 2009 et Correspondance avec Yves Beauregard, 17 avril 2009.

15 Raoul Blanchard, Le Centre du Canada français III, Montréal, Beauchemin, 1948, p. 99 dansY. Beauregard, Bâtir un village…, p. 85.

16 Recensement du Canada, 1921, Province de Québec, Comté de Drummond dans Y. Beauregard, Bâtir un village…, p. 18 et Y. Beauregard, Bâtir un village…, p. 31, 54 et 82.

17 Musée Bytown, [En ligne] https://www.bytownmuseum.com/FR/main.html, mise à jour en 2008, page consultée le 7 avril 2009 et Y. Beauregard, Bâtir un village…, p. 60.

18 Y. Beauregard, Bâtir un village…, p. 153.

19 Carte topographique 31-H-15 de 1918, Department of Militia and Defence, Carte topographique 31-H-15 de 1944, Department of National Defence, Entrevue avec M. Clément Rondeau, 6 février 2009 et Y. Beauregard, Bâtir un village…, p. 126.

20 Automne en chanson et les trésors de la terre, [En ligne] https://www.automneenchanson.ivic.qc.ca/tresors.html, page consultée le 13 avril 2009.

21 Enshrinees, « Lou Brouillard », [En ligne] https://www.ibhof.com/brouillard.html, page consultée le 5 février 2009 et Jean-Pierre Bélanger, « Un boxeur en exil », L’Express, [En ligne] https://www.journalexpress.ca/article-311284-Un-boxeur-en-exil.html, mis en ligne le 7 mars 2009, page consultée le 13 avril 2009.

22 Signification des cotes :

A : Intérêt patrimonial exceptionnel reconnu

AA : Intérêt patrimonial exceptionnel

B : État très proche de l’original, intérêt historique et/ou culturel

BB : État très proche de l’original, sans intérêt historique et/ou culturel

BN : État très proche de l’original, sans intérêt architectural

C : Ayant subi des altérations mineures, mais modèle original identifiable

CC : Ayant subi des altérations majeures, mais modèle original identifiable

CR : Ayant subi des altérations majeures, sans respecter le caractère original

D : En rupture (ne respecte pas l’environnement architectural) à conserver

E : En rupture (ne respecte pas l’environnement architectural) à recycler