L'HISTOIRE DE SAINT-MAJORIQUE-DE-GRANTHAM

Dans cette page, on retrace brièvement l’histoire de la municipalité et on présente quelques données statistiques tirées de l’inventaire architectural réalisé en 2009. On peut également y indiquer les différentes actions de la municipalité en matière de patrimoine.

Érection canonique :

8 avril 1888

Érection civile :

17 septembre 1888

Population :

1386 personnes (2023)

Origine du nom :

Saint-Majorique est choisi comme patron de cette paroisse en l’honneur de l’abbé Majorique Marchand qui a été curé de la paroisse Saint-Frédéric pendant plus de 20 ans. Ce curé a aussi favorisé l’érection canonique de la paroisse Saint-Majorique.

La plus grande vague de colons a déferlé sur le territoire de Saint-Majorique vers 1860. Parmi les premiers colons on retrouve Abraham Dionne et sa femme Adéline Salois dit Caya qui se sont mariés le 4 mai 1868 à Saint-Bonaventure. On connaît au moins cinq générations provenant de cette famille. Ludger Fréchette du 3e rang figure aussi parmi les pionniers et son implication mérite d’être soulignée. En fait, il a été le premier président de la commission scolaire en plus d’avoir occupé le poste de maire de la municipalité de 1905 à 1914. La famille de Rosario Chagnon et de Vitaline Leclerc, arrivée en 1896 dans le 5e rang, a engendré plusieurs générations de Chagnon. D’autres familles comme les Desrosiers, les Joyal, les Tessier, les Rodier et les Parenteau figurent aussi parmi les pionnières1.

La première messe est célébrée dans la maison d’Omer Rivard et de William Labonté avant que l’église ne soit construite en 1900. Le curé réside dans une section de l’église qui correspond aujourd’hui à la sacristie et à une partie du chœur. Cette église est conçue par l’architecte Louis Caron et par l’entrepreneur Francis Gauthier. L’église est démolie par la municipalité en septembre 2016. Le presbytère actuel est construit en 19102  et il est de propriété privée depuis plusieurs années.

En 1903, on dénombre trois écoles dans les 3e, 4e et 5e rangs alors qu’on en remarque sept sur la carte topographique de 1918. Dès 1957, on parle déjà du projet de construire une école comprenant plusieurs classes au village à cause du piètre état de certaines écoles de rang. Au fil des années, le projet a pris de l’ampleur et le contrat pour la construction d’une école de huit classes est accordé à J. A. Michaud au montant de 93 500$. En 1981, une autre école est bâtie moyennant la somme de 1 486 000$3.

En 1825, quelques sentiers ou « routes » sont créés à travers les forêts afin de faciliter les déplacements. Au moment de l’érection canonique, le village n’a toujours pas de chemin carrossable le reliant à Drummondville. La première rue de Saint-Majorique est la rue Paul4.

À la fin du 19e siècle, Louis Tourville est propriétaire de plusieurs lots de coupe de bois entre le 1er et le 5e rang de la municipalité. Cette industrie du bois exige la présence de moulins à scie sur le territoire et on en dénombre trois sur la carte topographique de 1918. On trouve ces moulins dans le 1er rang (c. lot 55), dans le 5e rang (c. lot 385) et au village5. Par la suite, l’industrie forestière a perdu de l’importance au profit des terres agricoles, des cultures céréalières et de l’industrie laitière6. Plusieurs autres résidants de Saint-Majorique occupent un emploi à Drummondville.

En 1888, le territoire du village comprend une école et seulement deux maisons. Au siècle suivant de nouveaux bâtiments, comme l’église et la salle paroissiale, sont construits afin de former le village. Toutefois, le « grand feu » de 1908 a semé la terreur puisque les flammes ont failli détruire le village et l’église. À la suite de ces scènes d’effroi, les résidants ont cru bon de déboiser les terres limitrophes du village et c’est à ce moment que la municipalité a connu une ère de prospérité7. Il y a un forgeron (1918 et 1944) et un bureau de poste (1944) au village8. Au cours des années 1950-1970, plusieurs maisons sont déménagées au village, surtout près de l’actuel boulevard Saint-Joseph (entre la route du Sanctuaire et la rue Joseph)9.

Tout comme Saint-Joachim-de-Courval, la municipalité de Saint-Majorique s’est impliquée dans le projet de barrage de la Southern Canada Power Co. aux rapides Spicer en 1929. Plusieurs propriétaires ont dû quitter leurs terres afin de réaliser ce projet qui est toutefois mort dans l’œuf. À la suite de l’échec du projet, la Southern Canada Power a choisi de reboiser de conifères les terres en bordure de la rivière. Cette section reboisée fait partie de la Forêt Drummond. La route verte du vélo circule dans cette forêt et on y retrouve un espace destiné à la protection de la faune qui existe depuis 1951, communément appelé le Sanctuaire10. La Halte La Plaine est située en partie dans la Forêt Drummond et en partie dans le Sanctuaire. Cette halte cycliste est créée en 2001 dans un ancien bâtiment du ministère des Ressources naturelles. Plusieurs services sont offerts aux visiteurs que ce soit de grands espaces de stationnement, les dispositifs sanitaires ou le petit musée. Enfin, en 2007, le Sentier poétique et d’interprétation multimédia, qui est unique au Québec, était établi à la Halte vélo La Plaine. Ce projet est l’œuvre de Jean-François Champagne-Bélanger et de ses élèves de cinquième secondaire de l’école Jean-Raimbault. Cette activité réunit la poésie, la balado-diffusion et la marche dans les sentiers sur un parcours de dix stations11. En 2009, le sentier poétique a été transféré au Village québécois d’antan à Drummondville.

D’autre part, le territoire de Saint-Majorique renferme une autre particularité soit l’île Jersey qui fait aussi partie de la Forêt Drummond. Le nom Jersey rappelle l’île où Frederick George Heriot est né en 1786. Des autochtones ont vécu dans la région du côté de Saint-Majorique à la pointe « Wdamôganapskok ». En effet, la rivière Saint-François représente la meilleure route pour les autochtones qui veulent se rendre à la rivière Connecticut et ensuite à Boston12.

Pour en savoir davantage sur cette municipalité, il suffit de consulter le www.st-majoriquedegrantham.qc.ca.

PATRIMOINE

Voici quelques statistiques tirées de l’inventaire architectural de la MRC.

Type et nombre de biens répertoriés

Répartition selon le type de bien répertorié à Saint-Majorique-de-Grantham

Bâtiment principal

Bâtiment secondaire

Cimetière

Croix de chemin

Paysage et point de vue

Pont

13

6

1

1

1

0

Une cote13 est attribuée à chaque bâtiment principal et elle tient compte de l’intérêt architectural, patrimonial, culturel et historique du bâtiment.

Répartition selon la cote attribuée aux bâtiments principaux

 

Saint-Majorique-de-Grantham

MRC

Cote

Nombre

%

%

CR

7

44 %

10 %

CC

2

13 %

44 %

C

2

13 %

19 %

BN

2

13 %

8 %

L’année de construction est une information souvent difficile à obtenir parce que peu documentée au fils du temps. Nous avons donc indiqué, le cas échéant, une date approximative selon l’état actuel du bâtiment.

Répartition selon la date de construction

 

Saint-Majorique-de-Grantham

MRC

Période

Nombre

%

%

1901-1950

7

54 %

35,5 %

1851-1900

6

46 %

57,7 %

1800-1850

0

0 %

5, 3%

1951 et +

0

0 %

1,5 %

En ce qui concerne la description stylistique, 23 styles différents ont été pré-identifiés. Ce sont des styles reliés essentiellement à l’architecture traditionnelle que l’on retrouve principalement en milieu rural. Lorsqu’un bâtiment mélange plusieurs styles et qu’il est difficile de l’associer à un style particulier, nous avons utilisé la catégorie « Autre ».

Répartition selon le style architectural

 

Saint-Majorique-de-Grantham

MRC

Style

Nombre

%

%

Autre

3

19 %

13 %

Maison à lucarne-pignon

3

19 %

13 %

Maison à mansarde

3

19 %

4 %

Boomtown

1

6 %

1 %

Vernaculaire commercial

1

6 %

1 %

Vernaculaire boîte carrée

1

6 %

4 %

Géorgien

1

6 %

2 %

Il est possible de consulter la section Inventaire architectural de la MRC pour accéder au module de recherche qui permet d’en savoir davantage sur certains biens patrimoniaux répertoriés dans cette municipalité.

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1 Comité de l’album, Saint-Majorique-de-Grantham 1900-2000, p. 130-133, 168, 173, 187, 229, 270, 309 et 314 et Thérèse Bégin, Si mon comté m’était conté, Les Éditions Gilles Allard inc., octobre 1994, p. 70.

2 Denis Fréchette, Le diocèse de Nicolet 1885-1985, Arthabaska, s. é., 1985, p. 153, Elzéar Mondou, 8 janvier 1912 dans Comité de l’album, Saint-Majorique-de-Grantham 1900-2000, p. 18 et Inventaire des lieux de culte du Québec,« Église Saint-Majorique »,[En ligne]https://www.lieuxdeculte.qc.ca/fiche.php?LIEU_CULTE_ID=6255,Fondation du patrimoine religieux du Québec, Fiche no 2003-17-048, mise à jour en 2006, page consultée le 30 mars 2009.
3 Carte topographique de 1918, 31-H-15, Department of Militia and Defence et Comité de l’album, Saint-Majorique-de-Grantham 1900-2000, p. 86, 97-99 et 355.

4 Comité de l’album, Saint-Majorique-de-Grantham 1900-2000, p. 9 et 335 et T. Bégin, Si mon comté…, p. 70.

5 Carte topographique de 1918, 31-H-15, Department of Militia and Defence et Refonte cadastrale de 1895, Bureau de la Publicité et des Droits.

6 Comité de l’album, Saint-Majorique-de-Grantham 1900-2000, p. 9, MRC de Drummond, « Saint-Majorique-de-Grantham», [En ligne] https://www.mrcdrummond.qc.ca/Web/Page.aspx?Id=138, page consultée le 30 mars 2009 et T. Bégin, Si mon comté…, p. 71.

7 Comité de l’album, Saint-Majorique-de-Grantham 1900-2000, p. 9 et Elzéar Mondou, 8 janvier 1912 dans Comité de l’album, Saint-Majorique-de-Grantham 1900-2000, p. 18.

8 Carte topographique de 1918, 31-H-15, Department of Militia and Defence, carte topographique de 1944, 31-H-15, Department of National Defence et Comité de l’album, Saint-Majorique-de-Grantham 1900-2000, p. 66.

9 Comité de l’album, Saint-Majorique-de-Grantham 1900-2000, p. 9.

10 Comité de l’album, Saint-Majorique-de-Grantham 1900-2000, p. 9.

11Réseau plein air Drummond, « Différents services offerts. Halte vélo La Plaine », [En ligne] https://www.reseauxpleinair.com/francais/services_offerts.htm, page consultée le 21 avril 2009 et S. A., « Un parcours renouvelé au Sentier poétique et d’interprétation multimédia », L’Express, [En ligne] https://www.journalexpress.ca/article-224089-Un-parcours-renouvele-au-Sen…, article mis en ligne le 17 juin 2008, page consultée le 21 avril 2009.

12 Dictionnaire biographique du Canada en ligne, « Heriot, Frederick, George », 1836-1850, vol. VII, Université de Toronto et Université Laval, [En ligne] https://www.biographi.ca/009004-119.01-f.php?&id_nbr=3437&&PHPSESSID=ychz…, 2000, page consultée le 21 avril 2009 et La nation autochtone du Québec, « Projet de reconstitution d’un village métis et amérindien à Drummondville », [En ligne] https://www.autochtones.ca/portal/fr/ArticleView.php?article_id=333, mise à jour 21 novembre 2006, page consultée le 21 avril 2009.

13 Signification des cotes :

A : Intérêt patrimonial exceptionnel reconnu

AA : Intérêt patrimonial exceptionnel

B : État très proche de l’original, intérêt historique et/ou culturel

BB : État très proche de l’original, sans intérêt historique et/ou culturel

BN : État très proche de l’original, sans intérêt architectural

C : Ayant subi des altérations mineures, mais modèle original identifiable

CC : Ayant subi des altérations majeures, mais modèle original identifiable

CR : Ayant subi des altérations majeures, sans respecter le caractère original

D : En rupture (ne respecte pas l’environnement architectural) à conserver

E : En rupture (ne respecte pas l’environnement architectural) à recycler