Le patrimoine est un domaine vaste et complexe qui possède son propre langage, ses professionnels et spécialistes, ses outils et sa propre loi. Adoptée par le gouvernement du Québec en 1972, la Loi sur les biens culturels a fait l’objet d’une révision en profondeur à la suite de consultations entreprises en 2007 et après son adoption par l’Assemblée nationale du Québec. Elle est entrée en vigueur le 19 octobre 2012 sous le vocable de Loi sur le patrimoine culturel.
D’autres lois touchent aussi le patrimoine, telles que la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme, la Loi sur la conservation du patrimoine naturel, la Loi sur la protection des territoires agricoles ou la Loi sur les archives. Aussi, un ensemble d’outils réglementaires à la disposition du gouvernement du Québec et des municipalités en matière de patrimoine existent. On pense au classement provincial, à la citation municipale ou, encore, au plan d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA).
On divise généralement le patrimoine en deux grandes catégories, soit le patrimoine matériel et le patrimoine immatériel. Le patrimoine matériel fait surtout référence à des biens, des objets et des artéfacts, alors que le patrimoine immatériel réfère plutôt à des connaissances, des techniques et des savoir-faire qui se perpétuent, avec leur évolution propre. À l’intérieur de ces deux catégories, on retrouve toutes sortes d’éléments patrimoniaux. En utilisant la terminologie et les définitions inscrites à la nouvelle Loi sur le patrimoine culturel, nous avons voulu ici donner un aperçu des différents types de patrimoine identifiés par le gouvernement du Québec.