Bâtiment

Ce bâtiment est la maison Cotnoir. Il a d’abord servi de résidence au marchand et au maire Léon-Narcisse Cotnoir et de pension à sa fille Laure Cotnoir. Cette maison a été habitée par au moins trois générations de Cotnoir dans les années 1895 à 1950. Laurette, une des filles de Léon-Narcisse Cotnoir, a été directrice-professeure des cours de coupe-couture et de dessin de mode à l’École professionnelle qui portait son nom. Le bâtiment a ensuite été utilisé comme salon funéraire Donais dans les années 1945 et enfin de pension Champagne. À l’origine, le perron-galerie s’élevait à plus d’un mètre de la rue alors qu’il est au même niveau que la rue aujourd’hui. Certains éléments de la maison ont disparu comme une des deux cheminées et les persiennes, alors que d’autres éléments ont été modifiés notamment la couverture de tôle renouvelée par du bardeau d’asphalte. Cette maison est possiblement une des plus anciennes du village. Sa structure d’environ 1 000 pierres taillées est impressionnante puisque certaines d’entre elles peuvent atteindre le poids de 70 kg. En 1895, il y avait trois bâtiments de pierre dans le village, soit l’église, le presbytère et la maison Cotnoir. La légende du « pianiste du diable » est associée à cette ancienne auberge. En fait, un certain Fabien L. aimait bien jouer des tours de toutes sortes à son entourage. Il a profité d’un dimanche orageux, alors que tous les paroissiens assistaient à la messe, pour se vêtir de noir et faire croire qu’il était le diable. En outre, Fabien s’était introduit dans l’auberge Cotnoir et il jouait une musique d’enfer au piano lorsque les paroissiens ont quitté l’église. Il semblerait que les chevaux refusaient d’avancer et que le tonnerre est venu se joindre à cette cacophonie. Les paroissiens voyaient par la fenêtre de l’auberge une forme vêtue de noir aux allures diaboliques. Le curé est venu sur les lieux, mais Fabien avait déjà pris la fuite. La toiture en bardeaux d’asphalte a été changée pour de la tôle en août 2012.